BOLIVIA

Bonnes fêtes de Pâques à tous !

Nous voici en Bolivie depuis le 13 avril ; un voyage dans le temps nous attendait !  Pauvreté, misère, saleté, gens hyper-fermés... Dur, dur ! Les paysages magnifiques que nous traversons viennent pallier à tous ces désagréments mais lorsque le soir approche pour nous poser nous sommes confrontés à l'inhospitalité ! Jusqu'à présent nous n'avons pu nous "héberger" que sur une place publique face au commissariat, ou  sur le parking d'une station d'essence ; impossibilité de faire du "camping sauvage" ; les jets de pierre ou autre guettent ! Nous avons donc opté pour des petits hôtels, type auberges de jeunesse qui n'ont pas eu du mal à nous accueillir vu notre jeune âge et notre ouverture d'esprit ! Aujourd'hui 22 avril nous sommes à Sucre, première ville accueillante que nous rencontrons... nous revivons ! Voici l'explication de notre silence depuis quelques temps, coupés un peu du monde ! Cette coupure a été largement compensée par des paysages idylliques et les expériences vécues, dures certainement, mais qui resteront à jamais gravées dans nos esprits. Les photos publiées dans notre album "La Bolivie"  vous en diront d'avantage... Elles sont plus particulièrement dédiées à Christophe, Sébastien et Cécilia qui ont respectivement soufflé récemment leurs 30, 33 et 20 bougies loin  de nous mais très près par le coeur, Bon(s) anniversaire(s) encore !

Les connections étant très lentes nous n'avons pas la possib ilité de publier un article illustré (pour info, les photos sur l'album publié  a mis 24 H à se télécharger !).

Nous vous commentons ci-apèrs notre périple.

Nous avons franchi la frontière par QUIACA au Nord-Ouest de l'Argentine, des terrains arides, nous ont accompagnés, arrivés à la première grande ville TUPIZA, nous nous sommes garés pour  la nuit en plein centre ville face au commissariat de police, pauvreté, saleté, visages fermés nous ont accompagnés pendant cette première journée.

Puis nous avons pris la route pour UYUNI afin de rejoindre le fameux Salar à 3656 m d'altitude. Uyuni nous  permet de rejoindre  un des sites les plus extraordinaires d'Amérique du Sud : LE SALAR D'UYUNI. UYUNI ville fantôme perdue au milieu de nulle part. Nous sommes partis pour 3 jours et 2 nuits dans un 4X4 accompagnés d'un chauffeur et d'un groupe de 4 autres touristes. Les conditions étaient des plus précaires (nous vous raconterons à notre retour) mais largement compensées par les paysages qui défilaient sous nos yeux). Nous avons bravé le froid et l'altitude. Dormir à 4000 m sur un sommier plié presque en deux, dans un dortoir à la vitre cassée, réchauffés avec une bouillotte qui fuyait en pleine nuit... cela vous dit ! L'eau courante (connait pas !).

Après une bonne nuit de récupération, nous avons rejoint POTOSI puis SUCRE où nous nous posons un peu avant de reprendre la route pour LA PAZ en passant par COCHABAMBA... L'aventure nous attend et sommes toujours surpris par nos facilités d'adaptation ! Nous n'avons vraiment pas à nous plaindre l!orsqu'on voit les conditions de vie du Bolivien moyen. L'espérance de vie d'un mineur est d'à peine 50 ans  ici, l'auriez-vous cru aujourd'hui en 2011 ! et des mines il y en a ! Le sel est ramassé à la main et l'ouvrier marche sur le Salar pour rejoindre sa "maison" 5 à 10 km par jour les pieds dans l'eau et dans le froid ! Les enfants sont pieds nus dans les marchés ils cherchent des petits boulots, pour vous porter les sacs, vous dirigier vers tel ou tel endroit, les bébés sont sur les trottoirs avec leurs mamans vendant par ci, par là, à 22H, 23H... Personne ne se plaint... c'est comme cela. Une maman achète trois oeufs pour son enfant parcequ'elle ne peut pas en acheter d'avantage ! Ces images là et bien d'autres restent gravées dans nos mémoires. Malgré le fait que nous déplorions de ne pouvoir communiquer avec eux ou très peu, nous ne pouvons pas leur jeter la pierre ! Nous comprenons... De plus le régime totalitaire n'est pas loin derrière eux et ils en sont encore impreignés. Une anecdote qui m'a fortement marquée pour ne pas dire choquée  ! Nous visitions une église et Pat la caméra à la main se voit interdire par le curé de ne pas faire de photos avec flash. Nous le comprenons et lui demandons tout simplement pourquoi... c'est alors que le visage transformé, en furie, il s'adresse à nous très agressivement en nous rétorquant qu'il n'y avait pas d'explications à donner, qu'il était prêtre et qu'il n'y avait pas à mettre sa parole en doute. Ce à quoi je lui réponds que nous ne mettions rien en doute, qu'il s'agissatit simplement d'une question car il n'y avait ni peintures ni autres décorations qui pouvaient être abîmées par le flash. Nous n'insistions pas nous voulions simplement une explication en nous pliant à ce qu'il nous avait dit. Pat s'adressait à lui avec sympathie et un léger sourire amical, c'est alors qu'il entra dans une colère monstre et nous traita de diables, en nous disant que nous n'étions pas des chrétiens, il nous mit à la porte de l'église et claqua la porte derrière nous !

Je pensais qu'un tel comportement datait d'un autre temps, le pouvoir de l'église ! Nous l'avions vécu ce jour là !

Le temps estompe les ressentis heureusement, aujourd'hui, reposés et avec du recul nous sommes prêts à continuer notre route qui est à chaque fois parsemée de bonnes et belles expériences. Nous nous apprêtons à aller boire le thé dans une famille bolivienne que nous avons rencontrée hier soir par hasard et qui nous a ouvert la porte de leur maison... Les jours se suivent et ne se ressemblent pas !

A très bientôt.... ne vous inquietez pas notre moral est au beau fixe !

Gros bisous à tous !