En famille en Equateur
Après quelques semaines silencieuses, nous revoila. Aujourd'hui 3 juillet nous sommes en Colombie, sur la route du café ! Nous avons traversé l'Equateur et avons rencontré une famille indigène avec qui nous avons sympathisé et partagé leur quotidien pendant trois jours. Les images ci-après parlent d'elles-mêmes. Nous dédions cet article à Marie qui fête son anniversaire demain 4 juillet. Bon anniversaire !
Rencontre sur le Marché d'Otavalo, avec Olga, Enrique Diaz et Maria.
L'histoire commence ainsi... Admiratifs devant leurs tapis exposés sur le marché, Olga nous affirme qu'elle les tisse elle-même et nous propose de visiter son atelier. Nous en profitons pour lui demander si nous pouvons nous garer à côté de sa maison, sans hésiter elle nous répond oui. Nous prenons donc la route pour sa demeure à une petite demi-heure d'Otavalo. Arrivés devant la maison toute la petite famille sort nous souhaiter la bienvenue.
Olga nous fait visiter son atelier et nous fait une démonstration de tissage.
Photo de famille...dans la cour de la maison
C'est là devant la maison, sur la terre battue que nous stationnerons notre véhicule pendant trois jours.
Pendant trois jours et trois nuits, nous aurons ce paysage au lever et au coucher... nous dormirons à l'intérieur du véhicule bien qu'un couchage nous fut gentiment offert à l'intérieur de la maison. Nous avons donné la préférence à notre matelas en mousse en 110, le choix se faisait entre cette alternative et une paillasse tressée à même le sol mais offerte avec une grande générosité, sans prix !
Flor a succombé au charme du Gringo ! La famille Diaz lui a même proposé d'être le parrain de la petite !
La place de l'Eglise du village d'Iluman, la nuit avant les festivités de la Saint-Jean.
Défilé devant la place de l'Eglise avec offrandes...
Les femmes défilent avec un petit coup dans le nez, l'alcool fort y bat son plein !
J'ai du mal à refuser de trinquer ! Verre de l'amitié passé de bouche à bouche... mais l'acool tue les bactéries !
Le soir avant le coucher, le seul repas du soir consiste en une infusion avec un petit bout de pain. Les nuits sont fraîches et le chauffage inexistant.
Dès que nous nous levions, tout le monde était aux petits soins pour nous chauffer l'eau pour notre café ou nous mettre à disposiiton la douche même rudimentaire.
Après la toilette, la lessive en famille...
Pour nous éviter de prendre une douche glacée, le père de famille nous fait chauffer de l'eau... adorable !
Le Gringo est méconnaissable ! Pat a revêtu le poncho traditionnel et fait rire toute la famille avec sa bonne humeur !
La cohabitation ... avec toutes sortes d'insectes !
Luis le chef de famille, 58 ans et le sourire aux lèvres en permanence.
La petite Flor, 5 ans
Le plus petit de la famille obéissant au doigt et à l'oeil à Pat qui sait mettre gentiment fin aux caprices !
Repas pris en famille, la soupe traditionnelle faite à base des produits de leur propre récolte : maïs, pommes de terre et un petit morceau de viande (pattes de poulet) quand les temps sont bons !
Aujourd'hui c'est jour de fête, c'est la fête au village nous sommes toutes endimanchées pour l'occasion avec l'habit traditionnel.
Les gringos sont devenus de vrais indigènes, le temps de la fête et pour la plus grande joie de nos hôtes qui sont fiers de nous avoir à leurs côtés !
Nous descendons tous du haut de notre montagne, vers la plaine où se tient la fête
Au passage plus d'une rencontre...
L'affection est là ...
Pas besoin de parler la langue, les yeux parlent d'eux mêmes
Le lieu de la fête
Les danseurs parés de leurs plus beaux habits, visages cachés prêts à égorger les coqs suspendus par les pattes ; le clou de la fête...
L'alcool malheureusement fait partie de la fête !
Danseurs chargés d'égorger les coqs
Pauvre coq, que de souffrances inutiles !!!
La fête terminée, on rentre à la maison.
Le lendemain on prend le bus local pour aller à la ville d'OTAVALO
Maria et son joli sourire
A midi on se restaure en ville et on prend conscience du racisme existant entre les populations indigènes et les colons. Nous avons dû nous battre presque pour conserver notre table que les propriétaires du lieu voulaient donner en priorité à des "blancs cravatés". Puis au moment de partir, à peine Olga levée de table, une jeune la poussait presque pour s'asseoir. Nous nous sommes insurgés en plein restaurant contre une telle attitude ! Personne n'est intervenu, c'est monnaie courante. Pour la petite histoire, dans les files d'attente, personne respecte le tour de l'autre et chacun passe allègrement devant celui qui attendait depuis plus longtemps, Pat a mis les choses à leur place. Olga n'en revenait pas, parce qu'elle était habituée à cette forme de dédain. Au même titre en ce qui concerne les passages pour piétons ; aujourd'hui à Otavalo il y a plus d'une voiture avec comme empreinte le poing de Patrick : elles roulent presque à nous écraser. Ici les voitures ont la vedette !
Des marchands à la sauvette, un peu partout en ville
L'autre côté, à l'abri du regard touristique...
Rencontre avec Bob Marley...
Ce portrait parle de lui-même
Dernière veillée avant notre départ, toute la famille est réunie.
La mamie très digne, prie souvent pour nous, pour que rien ne nous arrive sur la route ou en Colombie.
Le repas est pris là où il y a un peu de place, assis sur un banc, un coin de table ou à même le sol.
T
Toute la famille s'est mise en quatre pour que l'on reparte avec un petit souvenir de chacun deux. Maria a offert à Pat un petit vase en bronze, le Papy des billets d'argent équatoriens qui n'ont plus cours... et puis j'ai été très touchée par la Mamie qui m'a offert un vieux bijou de famille, un bracelet avec des petites perles... et d'autres petits souvenirs, tels des gri-gri... mais le plus beau qui restera à jamais gravé dans nos coeurs, c'est celui de leur hospitalité, leur gentillesse, leur simplicié et leur générosité de coeur.
Ces deux bonnets que j'ai crochetés lors des longues soirées, restent en permanence sur les têtes de Maria et de Flor !
L'heure du départ est proche
Aurevoir déchirant...
La porte reste ouverte...
La mamie prie le ciel pour que Dieu nous protège tout au long de notre voyage, avec ferveur et sincérité.
Olga, Maria, Enrique, Fleur.... font partie d'un de nos meilleurs souvenirs..